Marion Garçon est géochimiste, chargée de recherche CNRS au Laboratoire Magmas et Volcans (LMV) de Clermont-Ferrand depuis janvier 2019. Elle étudie la chimie, plus particulièrement les compositions isotopiques des roches pour apporter de nouvelles contraintes sur les processus géologiques qui ont formés notre planète.

Elle a obtenu son doctorat en Sciences de la Terre à l’Université de Grenoble en 2012 avec une thèse intitulée : « Variabilités élémentaires et isotopiques crées par les processus sédimentaires dans les sédiments de rivières Himalayennes ». Les sédiments tels que le grès ou le schiste sont des mélanges de grains (minéraux) issus de l'érosion des continents. L’objectif de ces recherches de doctorat était de caractériser le lien entre la composition chimique des sédiments érodés et celle de leurs sources continentales. Les principaux résultats de cette thèse ont montré que les sédiments constituaient une archive de premier ordre pour étudier les roches exposées à la surface des continents et ainsi mieux comprendre l’origine et l’évolution des continents modernes.

Marion Garçon a poursuivi ses recherches en effectuant trois post-doctorats sur des bourses qu’elle a obtenues à la Carnegie Institution de Washington (Carnegie Fellow, 2013-2015), au LMV (Auvergne Fellow, 2015-2016), et à l’ETH Zürich (Ambizione Fellow, 2016-2019). Les thématiques de recherche développées lors de ces trois post-doctorats étaient cette fois-ci centrées sur la géochimie des sédiments Archéens (3-4 milliards d’années), c’est à dire les sédiments les plus vieux connus à ce jour sur Terre. L’idée était de caractériser la composition et les mécanismes de formation des roches qui ont formées les premiers continents et d’apporter de nouvelles connaissances sur le début de la tectonique des plaques.

Ses intérêts actuels de recherche se concentrent toujours sur l’évolution des premiers continents mais aussi sur celle des premiers océans. Elle a récemment obtenu un financement européen pour monter une équipe de recherche sur un projet « jeune chercheur » (ERC Starting grant, projet GOforISOBIF, 2020-2025) afin d’étudier les conditions environnementales au début de l’histoire de la Terre et comprendre à quoi ressemblait notre planète il y a 4 milliards d’années.