Directrice de recherche au CNRS, Elisabeth Lojou étudie les transferts d’électrons entre protéines et surfaces conductrices dans le cadre d’un laboratoire interdisciplinaire. Chimiste de formation, ses thématiques de recherche ont évolué depuis une recherche industrielle consacrée au développement de nouvelles cathodes liquides pour les piles au lithium haute puissance à des questionnements plus fondamentaux qui concernent le transfert d'électrons longue distance au sein de macromolécules biologiques, et entre ces biomolécules et des interfaces électrochimiques. L’intérêt actuel de son groupe de recherche porte sur l'immobilisation fonctionnelle d’enzymes extraites de bactéries extrémophiles sur des surfaces conductrices, en vue de diverses applications en biocatalyse. Elisabeth Lojou étudie ainsi des architectures supramoléculaires mimant des environnements protéiques, notamment un partenaire physiologique ou une membrane, ou proposant une matrice hôte adaptée à l’immobilisation de la protéine ou de l’enzyme. Ses outils incluent les méthodes électrochimiques seules ou couplées à des méthodes de microscopie et de spectroscopie. Son groupe a récemment conçu les premières piles à combustible enzymatique H2/O2 capables d’alimenter des capteurs environnementaux. Elle prend une part active dans l’animation de la communauté « Bioélectrochimie » tant au niveau national qu'international (Chair de l’International Society of Electrochemistry et trésorière de la Bioelectrochemical Society).