Il existe une sorte de dogme en biologie: les radicaux libres, ces espèces paramagnétiques (possédant un électron non-apparié) très réactives, sont extrêmement toxiques et les organismes vivants possèdent une diversité de systèmes pour s’en protéger. Un certain nombre de pathologies (cancer, maladies neurodégénératives,…) et le vieillissement s’expliquent en partie par la production de radicaux dérivés de l’oxygène (stress oxydant).
L’une des grandes découvertes de la chimie biologique récente est la mise en évidence d’un très grand nombre de réactions métaboliques et biosynthétiques, faisant intervenir des espèces radicalaires parfaitement bien contrôlées et permettant des transformations chimiques remarquables. En général ces radicaux sont associés à des centres métalliques impliqués dans leur formation et leur contrôle. Des systèmes enzymatiques fascinants contrôlent notamment des transferts de radicaux à très longue distance, à travers les chaînes polypeptidiques.
Ces concepts seront illustrés avec le cas des ribonucléotide réductases, étudiées au laboratoire.
Le diaporama de la conférence est fourni ci-après au format PDF.